Les différents types de stéroïdes anabolisants

Les différents types de stéroïdes anabolisants

Cela fait un petit moment que vous y pensez…pour booster vos performances physiques et obtenir plus de force, de masse et de beaux muscles apparents, vous vous êtes enfin décidé à faire appel aux stéroïdes anabolisants. Mais, au moment de passer commande, une panoplie de compléments sportifs s’offre alors à vous ! Lequel choisir ? Vous qui pensiez que les stéroïdes anabolisants se résumaient à de la testostérone en boite, vous voici devant toute la richesse et la subtilité de ces compléments tant décriés !

Les stéroïdes anabolisants, l’histoire d’une grande famille de dérivés :

Afin de mieux connaître le monde des stéroïdes anabolisants et de percevoir toute la subtilité de leurs dérivés, voici quelques éléments de chimie (eh oui forcément !) qui vous éclaireront sur l’existence aujourd’hui de toute cette panoplie de compléments.  

Tout d’abord, commençons par un petit retour sur vos cours de chimie :

Que ce soit dans la nature (plantes, animaux, champignons ou insectes) ou dans notre corps, il existe un nombre incroyable de stéroïdes. Les stéroïdes correspondent à des composés organiques dont la structure chimique de base est constituée d’une succession de quatre cycles cyclo alcane, reliés les uns ou autres. Les anneaux (A, B et C) sont organisés en 20 atomes de carbone, tandis que l’anneau D dispose seulement de cinq atomes de carbones.  Ensuite, les stéroïdes vont se différencier par des modifications dans leur structure fonctionnelle ou par des changements tels que la suppression ou l’ajout d’un atome d’hydrogène, de carbone ou encore d’oxygène. Les différentes combinaisons possibles créent alors des stéroïdes avec leurs propres caractéristiques et fonctionnalités.

Le corps humain synthétise une multitude de stéroïdes. Parmi les plus importants : le cholestérol, les œstrogènes, la vitamine D et la Testostérone. Même si le Cholestérol représente la base des trois autres, dans le cas de notre découverte des stéroïdes anabolisants, nous allons donc nous attarder plus particulièrement sur la Testostérone.

Effectivement, la Testostérone connu comme l’hormone  sexuelle masculine par excellence représente le premier stéroïde anabolisant, fabriqué par le corps humain. En plus de favoriser le genre masculin (pilosité, voix grave..), la testostérone stimule la croissance des tissus musculaires. Elle est donc bien connue dans l’univers du bodybuilding et de la musculation, pour développer la masse musculaire.

Cependant, la testostérone ne représente pas le seul stéroïde anabolisant. Effectivement, deux autres stéroïdes anabolisants, moins connus sont aussi produits de manière androgène par le corps.  Il s’agit de la Dihydrotestostérone (DHT) et de la Nandrolone.

La Dihydrotestostérone, la Nandrolone et la Testostérone représentent donc les trois hormones anabolisantes « parentales », produites naturellement par le corps, qui seront utilisées par la science pour le développement de leurs dérivés et arriver ainsi à une multitude de compléments anabolisants proposés sur le marché.

Dans la très grande famille des anabolisants, se dégagent donc trois grands types de stéroïdes :  

  1. les analogues de la Testostérone
  2. Les analogues de la Dihydrotestostérone
  3. Les analogues de la Nandrolone

À la découverte des dérivés de la Testostérone :

La Testostérone représente le stéroïde anabolisant original et primaire, précurseur de DHT et de la Nandrolone. Effectivement la DHT représente un métabolite de la Testostérone et la Nandrolone provient de la conversion de la Testostérone en Œstrogène. De ce fait, tous les stéroïdes anabolisants peuvent être considérés comme des dérivés de la testostérone. Cependant, certains stéroïdes correspondent à des dérivés directs de la Testostérone, reprenant ses principales caractéristiques. Il s’agit notamment du Dianabol et du Bolderone.

Les dérivés possèdent les principales caractéristiques de la Testostérone, à savoir :

  • Ils s’aromatisent en œstrogènes
  • Ils interagissent avec 5 alpha réductase, provoquant leur réduction en un androgène plus puissant
  • La testostérone se réduit en Dihydrotestostérone, tandis que Dianabol se réduit en Dihydrométhandrosténolone et Boldenone en Dihydrolboldenone.

 Le Dianabol est obtenu par l’ajout sur la structure de la Testostérone, d’un groupe méthyle, attaché au carbone 17-alpha.  Ce processus nommé C17-Alpha Alkylation, transforme  donc la testostérone en un dérivé qui sera assimilable par voie orale, tout en gardant un fort effet anabolisant dans le corps et cela malgré son passage dans le foie.

La naissance du Dianabol a donc permis d’obtenir une forme orale de la Testostérone, particulièrement adaptée pour les débutants, récalcitrant aux formes injectables. Le Dianabol possède aussi une double liaison entre le carbone 1 et le carbone 2, permettant d’augmenter  sa résistance anabolique tout en diminuant sa résistance androgénique.

Le Bolderone, quant à lui, correspond au Dianabol sans le groupe méthyle attaché au carbone 17-alpha. Il possède cependant comme le Dianabol, la double liaison entre les carbones 1 et 2, lui procurant une faible activité œstrogène dans le corps.

Les dérivés de la Testostérone sont appréciés pour leurs résultats importants sur le volume de la masse musculaire, accentués par la rétention d’eau. Il va donc de soi, que ces dérivés ne sont pas préconisés en période de sèche, mais plutôt de prise de masse.


À la découverte des  dérivés de Dihydrotestostérone :

La Dihydrotestostérone (DHT) est obtenue par une métabolisation de la Testostérone par l’enzyme 5-alpha réductase (5AR). La Dihydrotestostérone possède deux particularités.

La première particularité de la DHT réside dans le fait qu’elle ne peut par aucun moyen se transformer en œstrogènes puisqu’elle est tout simplement incapable d’interagir avec l’enzyme aromatase.  

Sa deuxième particularité, qui est assez surprenante, est le fait que la DHT en elle-même n’exerce aucune action sur les tissus musculaires. Effectivement, dès qu’elle arrive 

dans le tissu musculaire, elle se retrouve immédiatement désactivée et métabolisée en deux hormones inefficaces : 3-Alpha Androstanediol et en 3-Beta Androstanediol. Cette métabolisation s’effectue grâce à l’enzyme 3-hydroxystéroide. Alors, si la DHT ne possède aucune activité anabolisante sur les muscles pourquoi chercher à créer des dérivés de ce stéroïde ?  Logique à première vue. Mais la réalité est un peu plus complexe.  En effet, si la DHT n’a aucune action sur les tissus musculaires, c’est à cause de l’enzyme 3-hydroxystéroide. Si cette enzyme n’existait pas, la DHT se révèlerait être un puissant anabolisant.

L’enjeu va donc être de créer des dérivés de la DHT incapables d’interagir avec cette enzyme, afin de bénéficier de tout le pouvoir anabolisant de la DHT.

Ainsi, devant de tels résultats prometteurs, ont vu le jour plusieurs dérivés de la DHT. Parmi les plus connus : Wistrol, Anavar, Primobolan et Masteron.

Même si ses dérivés utilisent la DHT comme modèle de base de structure chimique, chaque dérivé possède ses caractéristiques et donc ses actions propres :

  • L’Anavar sera donc indiqué pour décupler la force de la masse musculaire et pour une prisse de masse sèche
  • Le Winstrol et le Primobolan sont parfaits dans une cure de sèche
  • Le Masteron est idéal pour une prise de masse

 

Néanmoins, voici les principales caractéristiques des dérivés de la DHT :

  • Aucune interaction avec l’enzyme aromatase. Les dérivés de la DHT ne présentent donc aucune activité oestrogénique (à l’exception de Winstrol où ses métabolites agissent comme des oestrogènes) .
  • Ne possèdent pas les effets secondaires tels que le ballonnement, la gynécomastie
  • Dérivés adaptés pour les phases de sèche ou de perte de poids
  • Apportent un aspect « découpé » à la musculature
  • Ils n’interagissent pas avec l’enzyme 3-hydroxystéroide

À la découverte des dérivés de la Nandrolone :

La Nandrolone est obtenue lors de l’aromatisation, c’est-à-dire lors de la conversion de la Testostérone en œstrogènes.  Sa structure chimique est assez similaire à celle de la Testostérone. Cependant, sa différence réside en l’absence du 19e carbone. Effectivement, il manque un atome de carbone à la 19e position. La Nandrolone et son unique dérivé, le Trenbolone, sont souvent appelés les 19-nortestostérone (19-NOR).

 

Cette absence du 19e carbone apporte à la Nandrolone une résistance accrue face à l’action de l’enzyme aromatase. Ainsi, elle devient ultra résistante à toute activité oestrogénique.

Concernant le Trenbolone, ce dernier a subi une modification au niveau des carbones 11 et 19, le rendant ainsi  complètement hermétique à l’aromatase. De plus il possède un pouvoir anabolisant très fort.


Deux formes d’utilisation des stéroïdes anabolisants :

De cette panoplie de compléments anabolisants, sont désormais disponibles deux formes d’assimilation : la voie injectable et la voie orale.


Les stéroïdes oraux :

 Les stéroïdes oraux se présentent sous la forme de cachets ou de capsules. Ils sont alors avalés puis digérés par l’organisme, pendant la cure.

La forme orale va prendre plus de temps, que la forme injectable pour être assimilée par le corps. Effectivement,  le stéroïde va alors passer par le foie et les reins pour être filtré et enfin assimilé par le corps.  

Les stéroïdes oraux peuvent alors causer des dommages directement sur le foie et les reins, puisque ces deux organes ne sont pas habitués à absorber ce genre de substance. Il convient donc de prendre des protections pendant la cure, afin de protéger le foie des effets néfastes des stéroïdes oraux.

Cependant, les stéroïdes oraux sont le plus souvent utilisés par les débutants ayant peur de la forme injectable. Ils sont aussi pris comme préparation du corps pour une future cure injectable.


Les stéroïdes injectables :

Les stéroïdes injectables, se prennent sous forme de piqure et demande donc un certain protocole d’hygiène et de savoir-faire. Cette forme est plus accessible aux utilisateurs confirmés. Dans ce cas, les produits passent directement dans le sang. Ils n’auront donc aucune conséquence sur le foie et les reins.   

L’existence d’une panoplie variée de stéroïdes démontre la volonté de créer le stéroïde anabolisant parfait : celui aux effets anabolisants forts, avec aucun effet secondaire. Dans cette recherche de l’excellence, la science a permis d’offrir des compléments plus ciblés selon les objectifs, plus adaptés à certaines catégories de personnes. Et la science n’a pas encore fini de nous surprendre dans ses découvertes et innovations.  

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Commentaires (5)

  • RAnks

    A big thank you to the one who wrote this article, a condensed information in a single post. Great

    26 mars 2018 à 11:33
  • MollybeMad

    Ce texte m’a beaucoup aidé dans ma décision. Moi, j’ai débuté il y a deux mois. C’est la première fois que j’entre dans une salle de gym. Je me suis toujours demandé si je dois prendre des stéroides… Eh bien, c’est décidé. Je vais en prendre pour appuyer mes exercises.

    27 février 2018 à 9:27
  • cuevas

    me parese super me aclaro dudas de todad plenitud sobre este tema delicado

    25 février 2018 à 6:38
  • Tonio

    Je comprends mieux l’aromatisation que j’avais du mal à saisir auparavant

    24 octobre 2017 à 2:33
  • Bambara

    Très bon article, regroupe en un seul lieu tout ce qu’on doit savoir sur les stéroides. A quand un article aussi complet sur les SARMS

    18 octobre 2017 à 6:38

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